Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski a été condamné à comparaître en France pour diffamation, après avoir remis en cause les propos d’une une actrice britannique qui l’accusait d’abus sexuels, a indiqué mercredi une source proche du dossier.
L’ordonnance du tribunal de Paris n’a pas précisé de date de procès pour Polanski, 89 ans, qui a été inculpé en octobre de l’année dernière. Il a fait face à une série de plaintes pour agression sexuelle au cours de sa carrière, bien qu’il n’ait jamais été jugé auparavant en France à leur sujet.
L’affaire en diffamation a été déposée par Charlotte Lewis, née en 1967, qui a joué dans le film Pirates de Polanski en 1986. En 2010, elle l’avait accusé à Los Angeles d’abus sexuels dans son appartement parisien dans les années 1980, alors qu’elle avait 16 ans.
Polanski a alors traité Lewis de « menteuse » et de « fabuliste » dans une longue interview avec le magazine Paris Match en 2019. Lewis a répliqué en affirmant que la vérité avait été détournée.
L’avocat de Polanski, Hervé Temime, a déclaré à l’AFP en octobre dernier que le dépôt d’accusations était automatique dans les affaires de diffamation. Et a salué la perspective d’un procès comme moyen de faire éclater la vérité.
Le réalisateur reste recherché aux États-Unis pour le viol d’une jeune fille de 13 ans en 1977. Et a également fait face à des accusations d’autres agressions sexuelles, qu’il nie toujours.
En 2019, la photographe française Valentine Monnier a accusé Polanski de l’avoir violée dans son chalet suisse en 1975 alors qu’elle avait 18 ans, affirmant également qu’il avait tenté de lui donner une pilule alors qu’il la battait « pour la soumettre ».
Affaire à suivre.