Il était devenu en quelques semaines le symbole de la ruralité, le coq Maurice a été retrouvé mort par sa propriétaire Corinne Fesseau, juste avant la fin du confinement.
En pleine crise de covid-19, Corinne a préféré attendre avant de partager la nouvelle, estimant que «les gens avaient déjà assez de soucis comme ça».
La mort, elle, semble être due au coryza, une maladie extrêmement contagieuse parmi les animaux. Le petit gallinacé aura tout de même eu le temps d’atteindre l’âge, plutôt respectable pour un coq, de 6 ans.
Le choc de l’urbanisme et de la ruralité
Souvenez-vous, c’était l’année dernière que les propriétaires d’une résidence secondaire à Saint-Pierre d’Oléron, excédés par les chants matinaux de l’animal, avaient pris la décision de porter plainte. Une initiative qui en avait appelé d’autres, et qui avait conduit l’affaire jusque devant les tribunaux.
«Je ne pensais pas que ça irait jusque-là», regrettait à l’époque Corinne Fesseau. «Je ne comprends pas pourquoi les vacanciers qui passent 15 jours sur l’île d’Oléron voudraient faire la loi».
Au mois de septembre, le tribunal d’instance de Rochefort avait finalement penché en faveur des cocoricos de Maurice, condamnant mêmes les voisins de Corinne Fesseau à verser 1000 euros de dommages et intérêts.
Un procès qui avait alors fait beaucoup de bruit, et qui constitue aujourd’hui encore le symbole de la fracture entre la vie rurale des petites communes et la vie citadine.
Le coq Maurice avait ainsi inspiré une loi, votée en janvier dernier, élevant les bruits et les odeurs de la campagne au rang de patrimoine sensoriel.
« On a acheté un nouveau coq», raconte Mme Fesseau, qui a enterré Maurice dans son jardin. «On l’a aussi appelé Maurice, il chante aussi bien. Mais ce ne sera jamais notre Maurice».
L’association de protection du coq Maurice, créée pendant ce combat, devrait être dissoute sous peu.